Ou la lutte pour le contrôle de la couette la nuit à 3h00 du matin
Qui n’a pas connu ces tentatives de transformation d’organisation qui semblent réussir pour quelques mois puis sont rattrapées par les luttes politiques, la routine, les habitudes (trop ?) solidement ancrées dans la culture d’entreprise ?
Dans le Lean management, on parle aussi de… management : il est clairement établi dès le départ que le Kaizen n’est pas une simple action de transformation mais un effort permanent, dans la durée, qui nécessite une énergie constante et indéfectible, une vigilance de tous les instants. L’ensemble des outils Lean vise d’ailleurs à soutenir cette démarche long terme mais une fois encore, rien ne peut être fait si les personnes qui doivent être parties prenantes de la démarche ne sont pas réellement motivées et engagées. Au-delà de toutes les techniques de coaching et d’accompagnement mises en œuvre, une seule question compte : avez-vous réellement envie de changer les choses ? Etes-vous prêts à remettre en cause votre apparent confort et toutes les justifications que vous avez pu trouver à votre inaction jusqu’à présent ?
Dame nature étant par essence partisane du moindre effort, il faut bien comprendre que passés les premiers instants euphoriques où les résultats sont rapidement et fortement visibles, maintenir le cap est une mission au long cours dont il est facile de perdre l’objectif et la méthode. C’est alors que les entreprises et les organisations « désapprennent », souvent suite au fait que les premiers bataillons concernés sont partis voguer vers d’autres horizons. La qualité du process (sourire du client, efficacité des actions, sérénité des collaborateurs) ne pèse pas lourd face aux assauts des troupes de l’armée du « c’était mieux avant » qui vont se faire plus pressants. C’est alors que s’engage la féroce bataille pour le contrôle de la couette, la nuit, à 3h00 du matin.
A ce moment précis, êtes-vous prêt à vous retrousser les manches et à faire l’effort de pérenniser l’état d’esprit du Lean management ? Finalement, avez-vous suffisamment envie de changer le monde ?