Désamorcer la bombe

Désamorcer la bombe

J’accompagne une équipe de onze personnes dans un projet d’amélioration de leur activité. La première étape consiste à mener des entretiens et des observations de leur activité quotidienne pour bien comprendre comment ils travaillent et éventuellement voir les obstacles auxquels ils sont confrontés tous les jours sur le terrain.

Au fil des entretiens et des observations réalisés (Gemba), se constitue une base solide qui me permettra d’animer un atelier. Un atelier qui aura pour but de construire leur management visuel en leur apportant la théorie lean mais aussi en faisant appel à leur créativité.

Mais un atelier de quoi ? Je ne le visualise vraiment qu’au dernier moment à vrai dire. Cela ne dépend pas que de ce que j’ai pu voir ou entendu mais aussi des personnes qui seront présentes (généralement j’essaie d’avoir l’ensemble de l’équipe) car c’est leur tempérament qui va guider mon atelier.

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Job Relations au 21e siècle

Job Relations au 21e siècle

Quelles relations établissons-nous au sein de nos équipes ? Sont-elles de bonne qualité ? Vont-elles favoriser l’engagement des collaborateurs ?

A l’heure de la « grande démission », la question semble d’actualité. Un tiers des moins de 35 ans envisagent de changer d’entreprise, voir de changer radicalement de vie. En effet miroir, les entreprises se retrouvent fragilisées par ce turn over, réel ou anticipé, qui va limiter leur capacité d’action.

La question de l’engagement est plus ancienne que le Covid. La diffusion infiniment rapide de la culture agile dans les entreprises a pour origine cette envie des développeurs d’abord, puis d’un collectif beaucoup plus large de salariés, de mieux comprendre le sens de leurs actions, de disposer de marges d’organisation plus importantes et d’arrêter d’être vissé à son siège, avec une liste de taches à accomplir, pour au contraire travailler au sein d’une équipe.

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Pas de bras, pas de chocolat… Comment bien choisir son futur patron

Pas de bras, pas de chocolat… Comment bien choisir son futur patron

Leader et manager lean, vous changez de poste. Par quoi commencer ? 

Après trois ou cinq années d’efforts et d’amélioration continue, qui ont abouti à des résultats époustouflants obtenus par vos équipes gonflées à bloc, vous vous apprêtez à prendre un nouveau poste, une petite larme à l’œil  et la poitrine gonflée par le vent du large.

Ailleurs, que ce soit dans une autre entité du même groupe ou dans une autre entreprise, vous vous apprêtez à quitter votre joli système lean un peu hors norme, qui tourne comme un coucou suisse, pour un autre quadrant régi par d’autres paradigmes plus traditionnels. Voire carrément normatifs. Aïe !

Ce que le lean vous a apporté, à vous et à vos équipes, est si structurant que vous n’avez pas du tout l’intention d’y renoncer. Comment allez-vous donc bien pouvoir vous y prendre ?

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17 légendes urbaines de l’IT

17 légendes urbaines de l’IT
  1. Trop d’info tue l’info, il faut simplifier :
    Non. Ce n’est pas l’excès mais la rétention d’information qui tue la collaboration, en particulier la rétention involontaire basée sur l’illusion “ce que je sais les autres le savent aussi, il est donc inutile d’en parler”. Et si la réalité est complexe, il est contre-productif de chercher à en simplifier la représentation à outrance. Comprendre ensemble, voir ensemble, agir ensemble.
  2. Pour produire deux fois plus, il faut évidemment deux fois plus de monde.
    Non. Pour produire deux fois plus Il suffit de trouver et d’éliminer à peine 10 % des gaspillages inhérents au fonctionnement aberrant actuel. Démontré des centaines, des milliers, des millions de fois par les millions de personnes qui ont essayé à travers le monde, depuis des dizaines d’années que le lean existe. Mais toujours aussi in-croyable.
  3. Sur un grand projet, on finit toujours par être obligé de sacrifier soit la qualité, soit les délais, soit les coûts.
    Non. Sacrifier la qualité amène immanquablement à sacrifier les délais, donc les coûts. Trois pour le prix d’un seul !  L’illusion du quick and dirty aboutit immanquablement dans les faits à disgusting and so late.
  4. Mieux vaut commencer par le plus compliqué, comme cela tout le reste sera beaucoup plus facile ensuite.
    Non. Il ne viendrait à l’idée de personne de commencer la découverte des mathématiques par le plus compliqué, comme les équations de Shroedinger, de Maxwell, ou de Black et Sholtes, au motif que le théorème de Thales serait plus facile à comprendre ensuite, même si c’est vrai. Et pourtant on continue.
  5. Éviter de rédiger une documentation de toute manière toujours obsolète, c’est éviter un gaspillage.
    Non. Se passer de documentation, en particulier en exploitation, est bien évidemment le meilleur moyen de créer des montagnes d’erreurs à corriger sans la moindre boussole : pour éviter la traversée du Jura une fois, on devra escalader le Mont Blanc chaque jour. Excellent choix, puisque ce sont deux équipes différentes.
  6. La vérité est dans le code et nulle part ailleurs.
    Non. La seule vérité dans le code, c’est qu’il mériterait un bon refactoring qu’on ne trouve jamais le temps de réaliser. Cf point 14.
  7. C’est toujours le plombier précédent qui a fait du sale boulot.
    Oui. Plombier ou dev, PO ou chef de projet, manager ou DSI, il a toujours soigneusement appliqué les 15 autres préceptes en étant convaincu de faire bien.
  8. Les erreurs, en particulier humaines, sont inévitables.
    Non. Presque toutes les erreurs humaines ont une cause racine évitable. Il faut juste chercher un peu plus loin que la simple réponse au premier pourquoi ?
  9. Les incidents de production sont chaque fois différents.
    Non. Si les manifestations d’un incident en production sont très souvent différentes, leurs causes racines tournent toutes autour des mêmes familles de banalités crasses : absence de monitoring, de tests, de maintenance préventive, de gestion de l’obsolescence, de séparation homme-machine, de formation, de formalisation de la connaissance ou de standard. Qui se résument à une seule : absence de budget, donc de volonté, de ne rien céder sur la qualité. Point.
  10. Zéro défaut, c’est juste impossible.
    Non. Dans l’industrie on compte les défauts en ppm (partie par million), quand dans l’industrie logicielle on les compte en ppc (partie par centième, ou encore pourcentage) soit 1 000 000 / 100
    = une tolérance à l’erreur 10 000 fois plus élevée. Impossible, vraiment le zéro défaut ?
  11. Avec une bonne réorganisation, on résout beaucoup de problèmes.
    Non. On n’aura rien amélioré du tout avec une reorg : ni le processus, ni la manière de l’opérer, ni les connaissances des collaborateurs, ni les pratiques managériales, sauf par grand hasard. On aura juste dégradé les réseaux et collaborations informelles existantes et repoussé l’acceptation du problème à la troisième enveloppe.
  12. Le plus important, c’est d’éviter que les gens ne perdent du temps à se tourner les pouces sans rien produire.
    Non. Le plus important, c’est d’éviter que le flux de production ne soit interrompu, ce qui n’a rien à voir avec une soi-disant “optimisation” de l’activité des personnes.
  13. Si on pouvait recruter plus d’experts bien formés, ça irait beaucoup mieux.
    Non. Il n’y a aucun expert disponible dehors ; les seuls experts du sujet sont ceux qui triment chez nous sans répit depuis trois ans sur le sujet. Donc le problème est ailleurs. Peut-être dans le temps riquiqui que nous consacrons à former efficacement ceux de nos collaborateurs moins experts, sans parler des prestataires ?
  14. Charger les gens à 110 % c’est les rendre plus efficients.
    Non. Charger au maximum les équipes, c’est les empêcher délibérément de prendre le recul, i.e. le temps nécessaire pour résoudre définitivement certains de leurs irritants. La plus grande, et la plus classique des erreurs managériales, sans doute possible.
  15. Le plus important dans une réunion c’est de la finir à l’heure pour ne pas démarrer en retard la suivante.
    Non. Dans une réunion l’important c’est de faire participer les bonnes personnes sans en oublier ni en manquer.
  16. Le client ne sait jamais ce qu’il veut, rien ne sert de perdre trop de temps avec lui ; mieux vaut un PO ou une AMOA qui parle en son nom.
    Non. Le client sait très bien ce qu’il veut. C’est nous qui ne nous intéressons pas vraiment à ses usages, au motif fréquent que ce serait vraiment trop “chronophage”.
  17. Il vaut mieux ne pas participer à une réunion d’une heure trente si c’est pour ne s’exprimer que 5 minutes, on aura évité de perdre 1h25 de son temps.
    Non. Il vaut mieux disposer au plus tôt des informations qui nous auraient évité une erreur de conception d’architecture remettant en cause toute la réalisation du projet de 18 mois à dix jours du « go live ».

Une pensée émue pour tous ces grands projets Louvois, Scribe, Sirhen, ONP, LUMM, dégommés dans les rapports de la Cour des Comptes : hommage aux grands projets tombés au champ de déshonneur de l’IT, embourbés dans ces 17 biais cognitifs si bien partagés.


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« On ne nous a jamais dit que la qualité c’était important avant de mettre en prod »

« On ne nous a jamais dit que la qualité c’était important avant de mettre en prod »

C’est l’histoire de 3 équipes super. 3 équipes dans 3 entreprises radicalement différentes. 3 équipes dans 3 villes différentes. 3 équipes qui ne se connaissent pas mais qui ont en commun d’avoir la responsabilité de mettre en production un gros système sur lequel elles travaillent depuis 2 ans.

Et sur lequel elles ont beaucoup travaillé, n’ont pas compté leurs heures. Les membres de ces équipes voulaient tous réussir leur projet, faire réussir leur entreprise et livrer le projet à la date promise, « respecter la deadline », « le time to market », « la date de mise en prod ». Ils ont donc codé, débuggé, corrigé, recodé, testé, corrigé, re-livré (parfois le soir, la nuit, le week-end)… et fiers d’arriver devant leur comité de pilotage à temps – certes avec des bugs, « mais pas tant que ça ! » pour présenter leur projet, leur bébé… ils se sont vu recevoir un « NO GO » en pleine face.

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Comment embarquer une équipe dans l’amélioration continue ?

<strong>Comment embarquer une équipe dans l’amélioration continue ?</strong>

Donnez-lui plus d’autonomie et les moyens de résoudre ses problèmes

Vous voulez transformer et améliorer votre entreprise de façon pérenne et continue ? Alors le Lean Management est fait pour vous !

Comment s’y prendre ? Le kaizen (ou amélioration continue) peut vous montrer le chemin 😉

Cette démarche marque un tournant pour l’organisation : elle lui permet de devenir apprenante. Avec le kaizen, les collaborateurs deviennent véritablement acteurs, autonomes dans le pilotage de leurs tâches, processus, indicateurs et résolutions de problème.

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L’importance d’être à l’écoute du mal-être de l’équipe – épisode 1

L’importance d’être à l’écoute du mal-être de l’équipe – épisode 1

« Il faut absolument mettre en place quelque chose dans cette équipe, cela ne va pas du tout !« .

Bon vous l’aurez compris, je suis intervenue au sein d’une équipe pour… tout revoir 😉

1er jour d’accompagnement : la présentation. Ouille. Autant dire qu’il y a un froid quand je débarque au sein du service. Je me présente donc rapidement et de manière informelle. Le chef d’équipe propose aux membres de l’équipe de faire de même. Du coup, me voilà avec onze personnes devant moi, onze prénoms et quatre intitulés de postes. Ça va le faire…

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Je suis directeur des opérations. En quoi le Lean pourrait m’aider ?

Je suis directeur des opérations. En quoi le Lean pourrait m’aider ?

Roméo*. La quarantaine. Un beau sourire (sous le masque) mais beaucoup de cernes. Roméo est directeur des opérations dans cette mutuelle. Il a plus d’une centaine de gestionnaires sous sa responsabilité. Un gros budget, et des milliers d’adhérents à gérer.

Oui mais voilà… Roméo est entre le marteau et l’enclume : ses adhérents se plaignent des délais de traitement des dossiers, ça remonte aux actionnaires, et ses chefs lui demandent de plus en plus de reportings.

Et en même temps, ses équipes sont épuisées « ils courent partout ». Pourtant, quand il lit les reportings, les KPIs ne sont pas si mauvais. Roméo fait appel à un coach Lean pour voir ce que ça peut lui apporter.

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« MAIS ON N’A PAS LE TEMPS » ou comment on peut gagner du temps quand on n’en a pas dans l’IT

« MAIS ON N’A PAS LE TEMPS » ou comment on peut gagner du temps quand on n’en a pas dans l’IT

J’ai la chance de travailler avec des équipes super : des personnes sympas, souriantes, accueillantes. Des professionnels qui ont vraiment envie de satisfaire leurs clients. Et surtout des experts incroyables. Avec ces super-héros, on a donc toutes les conditions réunies pour réussir tous les projets, n’est-ce pas ? Et pourtant, pourtant…

Pourtant, les clients (alias les métiers) ne sont pas contents : ceux pour qui le projet est en cours « souffrent » et ont pris des prestataires supplémentaires pour les aider sur leurs gestes métiers, le temps que d’autres s’acharnent sur ce projet.

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Comment le Lean management peut-il aider à optimiser une performance commerciale ?

Comment le Lean management peut-il aider à optimiser une performance commerciale ?

Au cours de mes 20 années d’expérience commerciale, j’ai pu constater les problèmes suivants, récurrents au sein des organisations commerciales :

1. des commerciaux en stress avec la sensation d’être abandonnés par le management,

2. trop d’échecs aux appels d’offre,

3. trop de stress en période d’appel d’offre,

4. médiocre qualité des propositions commerciales,

5. des managers qui commandent et contrôlent

6. trop d’inégalités dans les performances commerciales entre les membres d’une même équipe

7. de nouveaux outils en place…. Mais rien ne change !

La bonne nouvelle c’est que le lean management est en mesure de répondre à la plupart de ces problématiques pour ramener de la sérénité dans le département commercial, voyons de manière succincte dans quelle mesure :

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