Enjeux du Numérique : quelle stratégie d’amélioration pour votre DSI ?

organisation

L’avènement du numérique fait évoluer de façon très significative les attentes des clients et, par voie de conséquence, la façon dont on fait du business. Dans ce contexte, les DSI sont confrontées à un impératif d’amélioration : livrer plus vite de la valeur (i.e des produits et services de qualité), à un coût réduit pour lutter contre les nouveaux entrants (souvent des startup très agiles), le tout en s’efforçant de conserver ses meilleurs éléments, sur-sollicités par la concurrence.

Pour répondre à cet impératif d’amélioration, je vous propose un petit exercice qui va vous permettre de benchmarker différentes stratégies et tirer quelques enseignements …

Le contexte

Dans un soucis pédagogique, nous allons prendre un cas simple avec une petite DSI composée d’un dirigeant, 4 managers et 20 opérationnels répartis en 4 équipes (représentée par le diagramme qui illustre ce billet).

Il s’agit d’une organisation fonctionnelle : chaque équipe représente une étape du processus : spécifications et conception, développement, tests et opérations.

Pour les fans de Spotify dans l’assistance, l’exercice marche tout aussi bien avec 4 « Feature Teams » intégrées et transverses. Mais nous nous égarons et, déjà, nous perdons de vue le client.

Productivité

La productivité de l’équipe est suivie de manière assez classique, une manière qui ferait hurler un PMO ou un consultant en business modèle digital disruptif, mais qui nous conviendra bien pour l’exercice. La productivité est le nombre de pièces bonnes sorties par l’équipe pour le client, sur une durée donnée.

L’hypothèse de départ : l’équipe sort 10 évolutions par mois.

Glassbook, Fooble et Yoyoda

Maintenant nous allons imaginer 3 entreprises qui ont toutes les trois cette même structure de DSI ainsi que cette même productivité de départ. Ces 3 entreprises sont les suivantes :

  • Glassbook : une entreprise avec un super DSI à la tête de son organisation IT
  • Fooble : une entreprise avec des supers managers
  • Yoyoda : une entreprise avec des gens normaux.

Chacune de ces 3 entreprises a choisi d’adopter une stratégie d’amélioration basée sur ses points forts :

  • La stratégie de Glassbook est la stratégie DSI : elle consiste à s’appuyer sur son super DSI pour mettre en place un nouvel outil complètement intégré de gestion de cycle de vie de développement. Il va s’appuyer pour cela sur l’éditeur partenaire de son organisation qui lui garantit une mise en œuvre en 18 mois et 100 % d’amélioration de la productivité de l’ensemble de son organisation. Bien évidemment, son intégrateur lui garantit un budget et des délais maîtrisés ce qui nous amène à un coût total à hauteur de 500.000€, l’équivalent de 5 salaires annuels de développeurs.
  • La stratégie de Fooble est la stratégie Managers : Fooble n’embauche que des PhD de la même université, comme l’explique Cedric Smodt son CEO dans l’ouvrage « How Fooble Only Hires PHd From The Same University ». Sa stratégie est naturellement de s’appuyer sur ses super managers. Il vont ainsi améliorer la productivité de l’ensemble de l’organisation de 5 % par trimestre ! Chacun ! De super managers, indeed, qui coûtent tout de même 20 % de plus que des managers standards.
  • La stratégie de Yoyoda est la stratégie Teams : elle consiste à s’appuyer sur ses équipes d’employés normaux pour que chacun améliore un tout petit peu la performance, à hauteur de 0,5% par mois en y consacrant 10 % de son temps.

18 mois plus tard : les résultats

Le graphique suivant montre les résultats sur l’évolution de la productivité de ces 3 stratégies différentes :

Résultats

Benchmarking

Quelques questions pour analyser les résultats :

  • Quelle est la stratégie qui apporte les meilleurs résultats pour le client ? Pour quelles raisons ?
  • Quelle est la stratégie la plus profitable selon la perspective de l’équipe ? Pour quelles raisons ?
  • Quelle est la meilleure stratégie selon la perspective de la Direction Générale ? Pour quelles raisons (indice : ROI) ?
  • Quelle est la stratégie la plus risquée ? La moins risquée ? Pour quelles raisons ?
  • Quelle est la stratégie la plus agile ? Pour quelle raison ?
  • Quelle est la stratégie apportant les résultats les plus « disruptifs » ? Pour quelle raison ?

La stratégie Lean

La stratégie Lean est celle de Yoyoda, comme l’incarne cette superbe citation de Fujio Cho :

“We get brilliant results from average people managing brilliant systems. Our competitors get average results from brilliant people working around broken systems.”

Car le Lean n’est pas une méthode, un ensemble de pratiques et d’outils ou une philosophie. Dans un contexte dans lequel l’amélioration est impérative, le Lean est LA stratégie. La plus sûre, la plus efficace, la plus éprouvée, la moins risquée et la plus simple (ce qui ne veut pas dire la plus facile) : mettre l’ensemble de l’organisation au service des équipes afin qu’elles puissent :

  1. Corriger chaque jour des problèmes opérationnels avec l’approche scientifique (PDCA) qui permet de valider l’effet de la résolution de problème sur la performance opérationnelle
  2. Corriger les problèmes qui les empêchent de réussir dans leur activité
  3. Collaborer pour corriger ensemble les problèmes transverses qui ralentissent le flux de valeur vers le client
  4. Corriger les bons problèmes, alignés avec la stratégie de l’entreprise

stratégie

Et votre DSI ?

Quelle est la stratégie d’amélioration de votre DSI pour soutenir vos enjeux sur le numérique ? Quels résultats avez vous obtenus ? Comment la satisfaction de vos clients a-t-elle évolué ? Et celle de vos employés ? Quelles sont les prochaines étapes ?

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