Manager : quand la collaboration et la métaction s’en mêlent…

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Vendredi 10 février, à l’IMDD de Roubaix, je participe à un atelier animé par Cédric Pourbaix et Jean-François Zobrist. Le thème proposé est : Servant leader, servant tutor, même culture ?

Ce thème résonne en moi comme la promesse d’une réflexion, d’un échange sur les attitudes, les postures et compétences managériales…

En introduction, Cédric Pourbaix, coach agile d’Operae Partners, nous invite à réfléchir au sens des mots « collaboration » et « coopération ». Puis, Jean-François Zobrist, ancien directeur général de l’entreprise Favi, nous parle de « métaction ». En voici les définitions :

  • Collaboration : travailler ensemble, action de participer à une œuvre avec d’autres.
  • Coopération : opérer ensemble, action de participer à une œuvre commune.
  • Métaction : faire en allant, privilégier l’action à la réflexion, ce qui n’empêche pas de réfléchir en avançant.

Les deux animateurs se rejoignent sur le fait que l’action d’amélioration prime (le kaizen).

Ils se rejoignent aussi sur le fait que l’avenir est incertain. Pour l’ancien directeur : « Gérer le certain est une utopie, il est donc nécessaire de manager l’incertain ». Pour le coach, la demande du client évolue, les collaborateurs apprennent en faisant et les projets développés évoluent pendant leur conception.

Pour manager l’incertain, il faut donc s’occuper du « pourquoi et du pour qui » en mettant au centre des attentions, à la fois, les clients et les collaborateurs. Aimer ses clients permet de donner le sens, d’engager chaque acteur de l’entreprise vers des prix acceptables, des délais courts et une qualité irréprochable.

L’exigence est donnée par et pour le client. Pour cela, les collaborateurs doivent être en contact direct avec ces derniers : « Il faut ramener le dehors, dedans ».

Le cash n’est donc qu’une conséquence, pour Jean-François Zobrist, l’argent vient quand vous aimez votre client et que celui-ci vous le rend.

L’attention portée aux collaborateurs permet d’être concentré sur les vraies activités à valeur ajoutée. Ceux qui produisent sont la véritable richesse de l’entreprise : puisqu’ils fabriquent, ils savent. Donc il n’appartient pas aux managers de s’occuper du comment. « Faites une entreprise de patrons, vous allez voir ce qui va se passer…», nous dit l’ancien directeur.

Le rôle du dirigeant est de définir l’identité de l’entreprise, de donner le cap, de définir, de donner le sens et de créer les conditions autour de valeurs de confiance, de partage, de bienveillance, d’apprentissage, nous disent l’un et l’autre chacun avec ses mots.

« Le bon prince est celui qui, en supprimant les contraintes et les exclusions permet que chaque existant puisse s’épanouir à son gré », François Julien.

Ainsi, le manager ne doit avoir que deux buts permanents :

  • ramener le client dans le cœur des hommes de l’entreprise ;
  • chercher à faire le bonheur des collaborateurs.

Ainsi, Cédric Pourbaix conclut en nous rappelant que le manager doit créer les conditions d’épanouissement, limiter les validations et donner de la visibilité.

Enfin, Jean-François Zobrist, en parlant de l’un de ses ouvriers créant un outil que personne n’avait imaginé possible, nous dit en magnifiant la citation de Mark Twain : « Il était un innocent qui ne savait pas que c’était impossible, alors il l’a fait ».

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