J’ai la chance de travailler avec des équipes super : des personnes sympas, souriantes, accueillantes. Des professionnels qui ont vraiment envie de satisfaire leurs clients. Et surtout des experts incroyables. Avec ces super-héros, on a donc toutes les conditions réunies pour réussir tous les projets, n’est-ce pas ? Et pourtant, pourtant…
Pourtant, les clients (alias les métiers) ne sont pas contents : ceux pour qui le projet est en cours « souffrent » et ont pris des prestataires supplémentaires pour les aider sur leurs gestes métiers, le temps que d’autres s’acharnent sur ce projet.
Pourtant l’entreprise paie : des jours/hommes en trop, des budgets disproportionnés, des consultants pour les aider…
Et surtout, les équipes se battent, courent partout, se donnent beaucoup de mal et ces efforts ont un impact sur la qualité de vie au travail. C’est un sujet qui me touche particulièrement en tant que coach lean.
Alors que se passe-t-il ?
Comme toujours dans le Lean, tout commence par le Gemba. Revenons donc à côté de Philippe, Adel et Franck*. Qu’observe-t-on à côté de ces experts pendant 10 heures (réparties sur plusieurs jours) ?
Un chiffre assez fort : plus de 90 % de leur activité consiste à réparer : réparer un paramétrage KO, réparer une anomalie remontée par le client, réparer les JIRA des tests d’intégrations, réparer, réparer, réparer.
Alors on court pour finir le projet à temps et pour réparer tout ce qui ne fonctionne pas, donc, non, on n’a pas le temps !
[Aparté : Dans un autre projet au sein d’une autre entreprise, sur une problématique similaire, la réponse spontanée a été : « Doublons l’équipe de développement ! ». Sauf que, en y regardant de plus près, on s’est aperçu que l’équipe de dev ne pouvait consacrer qu’une seule et unique journée par semaine à faire du développement, le reste du temps étant accaparé par des tâches qui n’avaient rien à voir avec la mission première des développeurs. N’est-ce pas là une piste d’amélioration à étudier d’abord ?]
Notre rôle, de coach en Lean Management, et de manager, est de les autoriser à s’arrêter. Voire de les y inciter très fortement s’ils sont emportés par la fougue de leurs projets…
Parce que BONNE NOUVELLE :
S’il y a plus de 90 % de réparation, il y a autant d’opportunités de s’améliorer !
S’il y a plus de 90 % de réparation, c’est qu’il y a des actions à trouver pour non plus réparer, mais résoudre définitivement ces problèmes.
S’il y a plus de 90 % de réparation, c’est qu’une fois ces problèmes résolus définitivement, on peut les remplacer par de la pure valeur ajoutée.
S’il y a plus de 90 % de réparation, c’est qu’il y a un gain de productivité de 1 000 % à faire (oui, oui… !)
C’est la théorie de la Reine des Neiges : libérer de la capacité pour délivrer plus de projets : ) (à relire ici)
Alors est-ce qu’on a le temps de s’arrêter ? Non. Est-ce que ça vaut le coup de s’arrêter ? Oui ! Environ à 1 000 %… Car les opportunités d’amélioration sont infinies avec plus de 90 % de réparation.
Et si vous vous arrêtez, appelez-nous pour vous faire travailler efficacement sur les bons sujets.
A très vite !
* Les prénoms ont été modifiés par ceux d’un boys band que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre…
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Une réflexion sur “« MAIS ON N’A PAS LE TEMPS » ou comment on peut gagner du temps quand on n’en a pas dans l’IT”