Comment le Marriott est agile en appliquant des pratiques Lean?

Courtesy of Courtyard Shin-Osaka Marriott

D’habitude au buffet du petit déjeuner d’un hôtel, la préparation des plats spécifiques crée de l’insatisfaction pour le client : il se voit généralement confronté à de nombreuses attentes notamment lorsqu’il souhaite manger quelque chose qui n’est pas disponible sur le buffet. Il lui faut alors passer une commande spécifique à un comptoir donné où les clients souhaitant réaliser la même opération forment déjà une ligne d’attente. Une seconde queue se crée, souvent à côté en attendant que la commande soit préparée. Le client se trouve exposé aux odeurs de cuisson et ne peut commencer son petit déjeuner. De plus, l’exactitude de ce qui a été demandé n’est pas toujours au rendez-vous. Un moment supposé être tranquille, débute ainsi avec du stress et un sentiment d’impatience. Lire la suite « Comment le Marriott est agile en appliquant des pratiques Lean? »

The Cake Slice Pattern

cake-slice-pattern-lean-it-agile

Les principes de conception logicielle généralement admis dans l’industrie actuelle s’appuient sur un modèle en 5 couches empilées verticalement : (de bas en haut) 1- données, 2- intégration, 3- métier, 4- application et 5- présentation. Chaque couche représente un métier et une dimension technologique. Si l’axe vertical représente donc les différentes dimensions technologiques, l’axe horizontal porte quant à lui l’axe fonctionnel, à savoir l ‘ensemble des fonctionnalités logicielles ce qui intéresse tout particulièrement l’utilisateur : le client d’un point de vue Lean.

Ainsi, pour obtenir une fonctionnalité (l’élément lui porteur de valeur), l’utilisateur doit attendre que chaque couche soit construite, développée et intégrée dans l’ensemble. Il s’agit du modèle hérité du cycle en V : les développeurs commencent par la structure des données puis l’intégration et terminent par la présentation : ce que voit l’utilisateur. Ceux-ci vont s’organiser de façon à construire l’ensemble des fonctions d’une couche avant de s’attaquer à la supérieure. Lire la suite « The Cake Slice Pattern »

Heijunka … (2/2) la pratique

heijunka-lean-operae-partnersDans la première partie de ce billet, j’abordais la théorie du lissage ainsi que quelques exemples dans l’industrie manufacturière. Nous sommes bien dans le domaine de la planification des opérations en lien directe avec la stratégie. Aujourd’hui, parcourons quelques applications concrètes de ces pratiques dans les services

Je me souviens qu’une personne sceptique sur les avantages du Lean management me disait : « Mais dans le développement informatique, on ne peut pas stocker ». Certes, mais on peut aussi s’intéresser aux clients et regarder différemment le produit. Dans les services, le client porte le produit et chaque fois qu’il attend nous créons du stock. De plus, les clients arrivent par vagues qu’il faut s’efforcer d’absorber. Lire la suite « Heijunka … (2/2) la pratique »

Heijunka… (1/2) la théorie

lissage-lean-operae-partners

平準化 : littéralement lissage ou harmonisation. Que se cache-t-il sous cet étrange terme japonais bien connu des experts en Lean management ?

L’entreprise fait face à deux grands types de variations. D’une part, les variations externes venant principalement des clients et des fournisseurs. Elles ont plusieurs origines, la saisonnalité de la demande, l’arrivée de commandes urgentes mais aussi, un lot de pièces défectueuses ou une livraison en retard d’un fournisseur.

D’autre part, les variations internes à l’entreprise qui sont directement liées à la façon dont celle-ci s’organise pour fabriquer ses produits ou fournir un service. C’est sur ces variations que les équipes et le management peuvent intervenir pour améliorer leurs pratiques et être plus performants.

L’entreprise ne voit que les conséquences de ces deux variations cumulées, c’est le bazar ambiant avec lequel il faut bien composer tous les jours et quoi qu’on fasse ça revient toujours. D’où cette résignation observable dans certaines entreprises : « On n’y peut rien, c’est comme ça, il faut bien faire avec ». En réalité, dans ce « on n’y peut rien », il y a bien une partie de « on y peut quelque chose et on va se battre contre ». Encore faut-il savoir faire la différence. Lire la suite « Heijunka… (1/2) la théorie »

Comment regardez-vous le produit ?

fordL’organisation en ligne d’une chaîne d’assemblage est maintenant très largement répandue.  L’industrie automobile, nous l’a largement démontré. Et pourtant, d’autres industries bien plus flexibles par la nature des objets qu’elles manipulent peinent, voire refusent encore de s’organiser ainsi.

Quels avantages présentent cette organisation ? A l’origine, Ford l’imagina afin de limiter les déplacements des opérateurs mais surtout pour imposer un rythme aux ouvriers qui devaient suivre les cadences du convoyeur. Ce même convoyeur particulièrement têtu qui refusait de s’arrêter sauf pendant les pauses : du flux poussé. C’est mal !

Mais que fait-on exactement en s’organisant ainsi ? Lire la suite « Comment regardez-vous le produit ? »