Les managers : les oubliés de l’agilité

Retour à l’Agile Tour Lille avec la présentation de Cédric Pourbaix consacrée au rôle du manager dans la démarche agile…

L’agilité a été inventée pour changer le postulat de base de la conduite de projet qui s’appuie sur la théorie suivante : « le client sait ce qu’il veut, l’équipe sait ce qu’elle a à faire ». Or, dans la réalité, le client découvre son besoin au cours du projet et l’équipe apprend à faire les choses au fur et à mesure.

L’agilité propose donc de travailler différemment et dans ce contexte, le rôle du management ne consiste plus à distribuer les tâches mais plutôt :

  1. à transmettre la vision de la direction générale pour la véhiculer au sein des équipes,
  2. à créer un cadre qui est une source de sécurité parce qu’il va permettre aux équipes d’avoir une autonomie, de s’auto-organiser, d’avoir une conversation entre elles et avec le client.

Décréter le droit à l’erreur

L’autre rôle fondamental du manager est de créer un environnement propice à l’expérimentation où l’erreur n’est pas considérée comme une faute mais comme une opportunité d’apprentissage : le fail fast qui permet de progresser en apprenant de ses échecs…

Le manager est aussi un moteur pour la résolution de problème : dans le modèle traditionnel, on a plutôt pour habitude de masquer les problèmes et d’en freiner la remontée car personne n’a envie de voir du rouge dans les reportings. Or, dans l’agilité, la collaboration entre les équipes fait inévitablement émerger des problèmes. Dès lors, le rôle des managers consiste à aider les équipes à identifier les bons problèmes et à collaborer à leur résolution.

Remplacer le reporting par le gemba et la rétrospective

L’agilité c’est aussi donner la priorité au « terrain ». Plutôt que de faire du reporting, le manager va voir les choses là où elles se passent, c’est à dire sur le terrain avec les équipes : sur le gemba ou lors de la rétrospective. C’est là qu’il comprend l’activité et les problèmes qu’il peut contribuer à résoudre, les obstacles qu’il peut aider à lever.

L’autre outil de management que propose le Lean –  le grand frère de l’agilité – c’est l’obeya : la salle projet où l’on rend les choses visibles, réelles et concrètes et où l’on identifie les problèmes. L’obeya c’est l’endroit où le management et l’équipe voient ensemble que les choses avancent mais aussi que certains problèmes doivent être résolus.

En résumé, les managers sont les créateurs de l’environnement qui va permettre de développer l’agilité. Pour toutes ces raisons, il est temps de rassembler les deux frères ennemis, agilité et managers.

Une réflexion sur “Les managers : les oubliés de l’agilité

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